En 2024, la consommation électrique a cessé de diminuer et enregistre une légère hausse, tout en demeurant très inférieure à celle de la période d’avant-crise
En 2024, la consommation d’électricité française (corrigée des aléas météorologiques) s’est établie à 449,2 TWh.
Ce niveau marque une très légère hausse (+3 TWh, soit +0,7 %1) par rapport à l’année 2023 et une rupture avec la tendance à la baisse observée au cours des dernières années, sous l’effet d’un contexte macroéconomique légèrement plus favorable.
Il demeure toutefois très inférieur à celui observé au cours des années 2010 (de l’ordre de -30 TWh, soit -6 %, par rapport à la moyenne de la consommation au cours de la période 2014-2019). Ces niveaux faibles résultent de l’effet combiné de l’augmentation des prix de l’électricité et des actions de sobriété durant la crise énergétique (qui produisent des effets pérennes) ainsi que des progrès continus en matière d’efficacité énergétique intervenus au cours de la dernière décennie.
En 2024, la consommation agrégée des grandes industries et consommateurs tertiaires raccordés au réseau à haute et très haute tension de RTE a cru de +2,4 % par rapport à l’année 2023, alors qu’elle diminuait depuis deux ans.
Elle demeure toutefois, comme la consommation globale du pays, très en retrait par rapport à ses niveaux historiques : -12,7 % par rapport à la moyenne de la période 2014-2019 (et -8,2 % par rapport à son niveau de 2021).
De façon inédite depuis dix ans, la production décarbonée – particulièrement abondante en 2024 – a ainsi suffi à elle-seule à couvrir la consommation à 99,5 %.
Le faible niveau des pointes de consommation (l’un des plus faibles depuis dix ans) a conduit à une moindre sollicitation des centrales thermiques durant les périodes de pointe. En 2024, la production éolienne a par exemple davantage contribué à couvrir la consommation durant les périodes de forte consommation (production moyenne de 6,3 GW, soit 9 % de la consommation) que la production thermique.