BE 2023 Consommation

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La consommation a affiché un net recul qui confirme la tendance amorcée en 2022

La consommation affiche une forte baisse sur l’ensemble de l’année

La consommation d’électricité en France métropolitaine, corrigée de l’effet des aléas météorologiques1, et des variations de calendrier, a atteint un niveau de 445,7 TWh en 2023, soit une diminution de 14,5 TWh (-3,2 %) par rapport à l’année précédente et de 32,4 TWh (-6,8 %) par rapport à la période d’avant crise sanitaire (2014-2019).

Cette réduction de consommation par rapport à la période d’avant crise a atteint 6 à 8 % sur la plupart des mois de l’année. Elle s’inscrit dans la continuité des trois derniers mois de 2022, qui avaient affiché une baisse similaire sous les effets de la crise énergétique.

Écart entre la consommation mensuelle de 2022 et 2023, et la consommation moyenne des mêmes mois au cours de la période 2014-2019
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Évolution de la consommation hebdomadaire d'électricité au cours de l'année

Dernière mise à jour le : 29 février 2024 à 16:30
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      Le graphique présente l'évolution de la consommation moyenne hebdomadaire et journalière

      • brute
      • corrigée*

      *Pour les 12 derniers mois, la consommation est ramenée à température normale. Pour les années antérieures la consommation est également corrigée des effets liés au calendrier.

      L'objectif de ces corrections est de disposer d'une évaluation des changements structurels de consommation.

       

       

      Les données peuvent être de différentes natures :

      • Les données issues des compteurs de RTE et de gestionnaires de réseau de distribution. La constitution des bilans globaux de consommation ou de production impliquent de disposer d’une vision agrégée de l’ensemble des données de comptage sur les périmètres du transport et de la distribution. Ces données ne sont disponibles que le 15 de chaque mois pour le mois qui vient de se terminer. Même si des mises à jour sont possibles, a minima pendant 12 mois, les données consolidées sont très robustes dès la première échéance de disponibilité.
      • Les données dites provisoires, issues de télémesures mises en place par les gestionnaires de réseau sur les différents points du réseau électrique, complétées par des estimations pour les productions ou consommations non télémesurées. Les données provisoires constituent une première vision disponible très rapidement après chaque échéance ; elles ne disposent pas de la même qualité que les données de comptage (prise en compte d’estimations, moins bonne précision de la mesure par rapport aux données de comptage…). Les éléments des graphiques reposant sur des données provisoires sont signalés par un pictogramme spécifique sur le portail.

      À titre de comparaison, la baisse de consommation mensuelle est, en moyenne, de la même amplitude que celle observée lors du premier confinement national entre mars et mai 2020, mais elle avait été de plus courte durée à l’époque. Cette réduction de consommation persistante au fil des mois en 2023 a conduit à un écart entre le niveau de consommation de 2023 et ceux des années précédentes qui s’est accru tout au long de l’année.

      Écart entre la consommation des années 2020 à 2023 et la moyenne au cours de la période 2014-2019
      Données bilans électriques RTE
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      La diminution de la consommation en 2023 est de plus grande ampleur que les baisses observées au cours des années précédentes, conséquence de plusieurs facteurs économiques, géopolitiques et énergétiques :

      • Des incitations à la sobriété énergétique et aux économies d’énergie : dès l’hiver 2022-2023, les craintes sur la sécurité d’approvisionnement en gaz et en électricité ont conduit les pouvoirs publics à encourager la sobriété énergétique dans les administrations, les entreprises et auprès de la population. En parallèle, le dispositif EcoWatt déployé par RTE a également aidé à sensibiliser les particuliers et les acteurs économiques à effectuer des économies d’énergie.
      • Des prix de l’énergie élevés : les prix de l’énergie et de l’électricité négociés sur les marchés de gros sont restés élevés en 2023 par rapport aux niveaux qu’ils avaient avant la crise énergétique2 même si leurs valeurs sont sensiblement moins élevées que celles de l’année 2022. Les hausses observées sur ces marchés se sont partiellement répercutées sur les consommateurs finals, ces derniers ayant été protégés par plusieurs dispositifs gouvernementaux (bouclier tarifaire pour les particuliers, prix de l’électricité garanti pour les TPE, amortisseur d’électricité pour certaines entreprises3) qui en ont limité les effets. Pour autant, la hausse des factures électriques est restée conséquente pour les consommateurs, dans un contexte de désalignement durable entre les coûts de production et les prix de marché qui a mené à réinterroger les modalités de fonctionnement des marchés et les possibilités d’une intervention publique (voir partie Prix).
      • Plus généralement, on observe depuis la fin de 2022 une hausse des prix des matières premières et une inflation forte. L’ensemble des prix a fortement augmenté ce qui perturbe les processus d’approvisionnement et de production des agents économiques et la consommation des ménages.
      • Les effets long terme de la pandémie de Covid-19 : depuis 2020 la consommation française, et plus particulièrement celle des entreprises, est restée à des niveaux en deçà de ceux observés avant la crise sanitaire. En témoigne l’indice de production de l’industrie manufacturière4, qui n’est jamais retourné aux niveaux atteints à la fin des années 2010.
      1

      Correction qui permet une comparaison d’une année sur l’autre indépendamment de la variabilité météorologique, et une identification des effets structurels qui affectent le niveau de consommation.

      2

      Voir chapitre Prix.

      Après trente années de ralentissement de croissance (1990-2019), la consommation est en baisse depuis 2020

      L’année 2023, comme les trois années qui l’ont précédée, affiche des niveaux de consommation inférieurs à ceux de la période 2014-2019, qui avaient déjà été caractérisées par un ralentissement global de la croissance de la consommation électrique.

      Évolution entre 2005 et 2023 de la consommation corrigée des effets météorologiques et calendaires
      Données bilans électriques RTE
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      Ce ralentissement progressif, particulièrement marqué sur la décennie 2010–2020, et constaté autant en France qu’en Europe, s’explique essentiellement par :

      • Un ralentissement de la croissance économique à la suite de la crise financière de 2008, ainsi qu’une croissance démographique plus faible
      • La poursuite de la tertiarisation de l’activité économique ainsi que la modification du tissu industriel français
      • Un renforcement des mesures d’efficacité énergétique au sein des bâtiments et de performance des équipements,

      Cette phase de stabilité a été suivie en 2020 par une forte diminution liée aux conséquences de la crise sanitaire, la consommation avait alors atteint son plus bas niveau depuis 2005. La consommation d’électricité française n’a depuis jamais retrouvé le niveau de consommation observé en 2019. Après une reprise en 2021, elle avait atteint en 2022 le même niveau qu’en 2020, sous l’effet des efforts de sobriété et plus largement de la pression inflationniste liée à la triple crise énergétique européenne. Cette tendance baissière s’est confirmée tout le long de l’année 2023 si bien qu’il faut remonter au début des années 2000 pour trouver des niveaux de consommation comparables. Par ailleurs, les baisses de consommation observées entre 2019 et 2020 (-3,7 %) et entre 2022 et 2023 (-3,2 %) sont respectivement les premières et deuxièmes plus importantes depuis 1946.

      Si le ralentissement observé dans les décennies précédentes est la conséquence des facteurs structurels mentionnés plus haut, la réduction de consommation observée depuis 2020 est l’effet des crises sanitaires et énergétiques qui se sont succédé. Il est vraisemblable qu’au moins une partie des effets de ces crises perdure, du fait des modifications des comportements et des changements ou adaptation d’équipements, chez les particuliers comme au sein des entreprises, ainsi que de l’arrêt de certaines activités économiques. Pour atteindre les objectifs climatiques fixés pour le moyen et le long terme, la consommation d’électricité devrait cependant retrouver une dynamique haussière liée aux transferts d’usages des énergies fossiles vers l’électricité, même s’il est difficile d’estimer précisément quand cette nouvelle tendance deviendra visible.

      Pourquoi corriger la consommation du climat ?

      La consommation corrigée du climat est la consommation d’électricité qui aurait eu lieu si les températures avaient été alignées sur les températures de référence pour la période. Ce calcul est réalisé chaque année sur la base des données de consommation et de température. De cette manière, il est possible d’identifier les variations de consommation dues à des tendances structurelles (démographie, activité économique, changements de comportement) ou à la conjoncture (crise sanitaire, efforts ponctuels de sobriété, etc.) de ce qui relève uniquement de la thermosensibilité du système électrique français. Par exemple, si lors d’une semaine d’hiver les températures sont plus élevées que les normales de saison, la consommation brute (c’est-à-dire non corrigée) sera plus faible que la consommation ramenée aux températures normales.

      Secteur résidentiel : les effets de la crise énergétique sur la consommation des ménages ont continué d’être significatifs en 2023

      La consommation électrique du secteur résidentiel a été, comme pour les autres secteurs, inférieure à celle des années précédentes sur l’année 2023. Si une partie de la réduction de consommation de la part des ménages découle d’actions volontaires en faveur de la sobriété énergétique, les enquêtes menées depuis l’année dernière ont permis de constater que l’effet des niveaux de prix de l’énergie et plus largement de l’inflation générale ont été prépondérants.

      Les résultats de l’enquête mené par RTE en partenariat l’institut IPSOS5 sur un large panel de français (13 000 personnes) à l’issue de l’hiver 2022–2023 suggèrent que les arguments financiers sont ceux ayant le plus pesé dans la décision des ménages d’entreprendre des actions de réduction de la consommation d’électricité lors de l’hiver 2022–2023. En effet, ces arguments sont évoqués par 79 %6 des répondants pour expliquer la mise en place des écogestes lors de l’hiver en question. Plus précisément, 59 % d’entre eux ont déclaré que leurs actions d’économie d’énergie ont été une réponse à l’augmentation des coûts de l’électricité et 46 % ont déclaré qu’elles ont été une compensation à la hausse des autres postes de dépenses7.

      En 2023, le contexte économique est resté très contraignant pour les ménages, avec une inflation de 4,9 %8 en moyenne sur l’année. Les tarifs réglementés de l’électricité ont augmenté une première fois au 1er février 2023, de 15 %9 en moyenne, et une seconde fois en août de 10 % en moyenne lors de la réactualisation annuelle du tarif réglementé de vente10. Pour rappel, l’inflation avait été de 5,2 % sur l’ensemble de l’année 2022 et la hausse du tarif réglementé de vente avait été limitée à 4 % en moyenne pour les consommateurs bénéficiant de ce tarif.

       

      6

      Les répondants pouvaient donner jusqu’à deux réponses possibles. 79 % d’entre eux ont donc donné au moins un argument financier.

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      Le questionnaire du sondage donnait la possibilité de choisir plusieurs réponses parmi les options listées, d’où un total dépassant 100 %. Les autres raisons avancées par les répondants et ayant citées par au moins 20 % d’entre eux sont des raisons de civisme (28 % en 3ème position) et de sensibilité écologique (20 % en 4ème position).

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      Cette hausse, bien que conséquente, a été limitée par le bouclier tarifaire. Sans cela, les factures d’énergie auraient augmenté de 120 %  Ministère de la Transition Écologique, Bouclier tarifaire pour l’électricité, 2023

      10

      Une estimation mise à disposition par le médiateur national de l’énergie fait état d’une évolution haussière de près de 26 % sur l’année 2023 pour un consommateur « moyen » ayant un contrat de type « base » au tarif réglementé, et d’environ 27 % pour un consommateur ayant un contrat avec distinction entre heures pleines et heures creuses.

      Industrie : la consommation d’électricité est restée faible en 2023 par rapport aux niveaux d’avant-crise

      Le contexte macroéconomique défavorable des années 2022 et 2023 a pesé sur la production industrielle en France comme en témoigne l’observation des indices de production de plusieurs secteurs industriels11. Notamment, les secteurs du bois, papier et imprimerie12, du caoutchouc, plastique et minéraux non métalliques13 et de la métallurgie et produits métalliques14 ont vu leurs productions tendanciellement diminuer en volume depuis le début de l’année 2022, tendance qui s’est maintenue lors de l’année 2023.

      La baisse du volume produit à partir de la rentrée 2022 et qui s’est prolongée sur l’année 2023 a été plus marquée pour certaines branches dont la production est intensive en énergie, signe que les stratégies des acteurs économiques ont été fortement conditionnées par les prix de l’énergie.

      La diminution de production de certaines industries s’est reflétée sur la consommation électrique du secteur industriel. En particulier, les industries grande consommatrices d’électricité, connectées au réseau de transport d’électricité, ont affiché en 2023 un volume de consommation d’environ 13,4 % en-dessous de celui de la période 2014–2019 (soit une baisse de 8,9 TWh), et de 4,3 % (soit une baisse de 2,6 TWh) par rapport à l’année précédente. Cela représente environ un quart de la baisse de consommation totale sur la période, alors que la consommation des entreprises alimentées par le réseau de transport représente environ 13 % de la consommation électrique totale. La réduction de consommation a en effet concerné particulièrement le secteur industriel15 et notamment les grands consommateurs d’électricité. Par exemple, la baisse de consommation a été particulièrement forte pour la métallurgie (-20 % par rapport à 2014–2019 et -8 % par rapport à l’année 2022) et le papier carton (-26 % par rapport à 2014–2019 et -14 % par rapport à l’année 2022), mais également pour le secteur automobile16 (-24 % par rapport à 2014–2019 mais stable par rapport à l’année 2022), bien que ce dernier ne fasse pas partie des industries électro intensives.

      Répartition sectorielle de la consommation et de la baisse de consommation pour les quatre derniers mois de 2022 et pour l’année 2023
      Données bilans électriques RTE
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      Baisse sectorielle de la consommation pour les quatre derniers mois de 2022 et pour l’année 2023 par rapport à la période 2014-2019.
      Données bilans électriques RTE
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      Divisions selon la Nomenclature d’Activités Française de niveau 2. Les indices de production industrielle sont des indicateurs produits par l’INSEE et témoignent de l’évolution de la valeur produite en euros constants, normalisée par rapport à une année de référence.

      15

      Les données de répartition sectorielle de la consommation pour les consommateurs alimentés par les réseaux de distribution ne sont pas encore disponibles, mais la dynamique montre une tendance similaire à celle de l’année 2022 pour l’industrie alimentée par ces réseaux.

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      Les variations indiquées se rapportent aux consommateurs alimentés directement par le réseau de transport. Une très large partie de la consommation électrique du secteur de la métallurgie et du secteur des industries du papier et carton est alimentée directement par le réseau de transport. La consommation électrique du secteur automobile est à peu près équitablement répartie entre les réseaux de distribution et le réseau de transport.

      Cette évolution marquée en 2023 s’inscrit dans une tendance plus générale qui est que la consommation de l’industrie est, aujourd’hui encore, toujours très affectée par les effets de la crise sanitaire. Environ un tiers de la baisse de consommation observée en 2023 par rapport à 2014-2019 s’est en effet constituée lors de cette dernière. En outre, la baisse de consommation observée en 2022 puis en 2023 est plus importante que l’augmentation de consommation observée en 2021, liée à la reprise économique post Covid. Fin 2023, le niveau de consommation des grands consommateurs industriels a donc atteint un niveau inférieur à celui de l’année 2020.

      Décomposition de l’évolution de la consommation de l’industrie raccordée au réseau de RTE.
      Données bilans électriques RTE
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      Les industriels et l'augmentation des prix de l'énergie

      Les premières estimations de la facture électrique des industriels font état d’une hausse considérable en 2023 : la DGE17 a estimé en septembre 2023 que cette facture s’établirait à environ 29 milliards d’euro en 2023, contre 16 milliards en 2022 et 10 milliards en 2021. Cette augmentation n’a pas affecté uniformément l’ensemble des industries, certains secteurs étant structurellement plus sensibles aux prix des matières premières énergétiques. Même au sein d’un secteur, les factures énergétiques ont pu varier selon les entreprises, en fonction des contrats négociés avec les fournisseurs. L’INSEE montrait en 2022 que les hausses de factures électriques dépendaient du niveau d’indexation des contrats individuels avec les prix de marché, mais aussi du moment où ces contrats ont été renégociés18. Même si cette augmentation est significative, elle a été contenue par de nombreux dispositifs gouvernementaux à destination des entreprises. Ces aides ont mitigé les conséquences de l’augmentation des prix de l’électricité sur ces consommateurs soit par une réduction directe de la facture des consommateurs industriels éligibles, soit en facilitant l’échelonnement de leur paiement de leurs fournisseurs, soit en prenant directement en charge une partie de celle-ci.

       


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      Données mises à jour le 29 février 2024

       

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      Les températures élevées sur l’année ont tiré la consommation non corrigée des aléas météorologiques à la baisse

      Selon Météo France19, l’année 2023 a été en France la seconde année la plus chaude jamais enregistrée, juste derrière 2022 (mondialement, il s’agit de l’année la plus chaude jamais enregistrée) avec une température de 14,4° C soit 1,4° C au-dessus des normales de 1991–2020.

      Les températures ont été plus élevées que les normales de saison tout au long de l’année : les moyennes mensuelles se sont situées quasi systématiquement au-dessus des normales de saison, et d’autant plus sur la seconde moitié de l’année.

      L’été 2023 se classe au 4ème rang des étés les plus chauds depuis 1900 derrière les étés de 2003, de 2020 et juste derrière 2018. Dans la lignée de l’été, l’automne 2023 a été l’automne le plus chaud depuis le début des mesures, le mois de septembre 2023 s’est révélé en France le mois le plus chaud depuis 1900 et le mois d’octobre 2023 le deuxième le plus chaud derrière le mois d’octobre 2022. 

      Températures moyennes mensuelles en 2022 et 2023, comparées aux normales de saison.jpg
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      En conséquence, les températures ont tiré la consommation brute à la baisse, par rapport à une consommation à température normale, pendant toute la saison de chauffe, et à la hausse en été, mais de manière plus modérée. Dans l’ensemble, le taux d’équipement en chauffage électrique étant supérieur au taux d’équipement en climatisation, l’effet de la température sur la consommation électrique est prépondérant pendant les mois d’hiver et en conséquence la consommation brute sur l’année 2023 se révèle inférieure à la consommation corrigée.

      Comparaison entre la consommation moyenne au cours de la période 2014-2019.jpg
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      Données mises à jour le 29 février 2024

       

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      La pointe de consommation de 2023 est restée similaire à celle des années précédentes

      La consommation a atteint son niveau maximal de 84,2 GW le lundi 23 janvier 2023 à 19h

      Des épisodes passagers de température froide, ayant principalement eux lieux au début de l’année, ont tiré ponctuellement la consommation vers le haut, si bien que le pic de consommation a été atteint, le lundi 23 janvier 2023 à 19h. Il a atteint 84,2 GW soit environ 7 % de moins que la moyenne des maxima de consommation annuels sur la période 2014–2019. Cette valeur s’explique par les effets opposés des économies d’énergie et d’une température faible (1,3 °C en moyenne sur la journée soit plus de 3,8°C en dessous de la normale de saison).

      Évolution des pics de consommation d’électricité en France entre 1990 et 2023.jpg
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      Évolution des pointes de consommation d'électricité non corrigée en France

      Dernière mise à jour le : 29 février 2024 à 15:00
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          Ce graphique présente une vision annuelle des pointes de la consommation brute d’électricité en France c’est-à-dire non corrigée des variations saisonnières. Pour chaque année/mois, le pic de consommation d'électricité ( niveau maximal atteint sur une demi-heure) est représenté, associé au créneau demi-horaire correspondant.  

          L'évolution des pics de consommation constitue un paramètre important du système électrique au regard de l'appréciation de la capacité à assurer l'équilibre offre-demande en France dans les situations de très forte consommation d'électricité.    

           

          Le pic de consommation de l’année 2023 a été observé entre 19h et 20h ; comme lors de 31 des 34 dernières années. Cette période du soir correspond au moment où une grande partie de la population met en marche des appareils de cuisson, de chauffage et d'éclairage. Cependant, en 2017, 2020 et 2022 les pics de consommation annuels sont survenus pendant le plateau du matin20, période qui coïncide avec le démarrage de l’activité économique (usines de production, chauffage dans les bureaux et les magasins…). Ces deux périodes sont les plus majoritairement représentées parmi celles ayant un niveau de consommation parmi les plus élevés d’une année. À titre d’illustration, le lundi 23 janvier 2023, journée lors de laquelle la pointe de consommation annuelle a été atteinte le soir, la consommation électrique a aussi été élevée lors du plateau du matin puisqu’elle a dépassé le seuil des 82 GW entre 9h et 12h avec un maximum à 82,7 GW lors de cette période.

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          Pendant une journée froide, les niveaux de consommation électriques observés peuvent alors atteindre des valeurs élevées pendant une durée plus longue que lors de la pointe du soir, c’est pourquoi on désigne cette période par le terme de « plateau du matin ».

          Les niveaux de consommation les plus élevés ont été concentrés sur dix-sept journées ; principalement sur fin janvier

          Même s’il est plus probable que le maximum instantané de consommation sur une année survienne le soir, lors d’un épisode de froid marqué, les appels de puissance enregistrés sont importants sur l’ensemble des journées concernées. Ceci, en raison de la part importante que représente le chauffage électrique dans le parc de bâtiments : celui-ci équipe presque 40 % des logements résidentiels et 30 % des surfaces du parc tertiaire. Pendant la période de chauffe, qui s’étend traditionnellement du 15 octobre au 15 avril, le recours au chauffage électrique entraîne la consommation d’électricité à la hausse.

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          Sensibilité de la consommation non corrigée d'électricité aux variations de températures au cours de l'année 2023

          Dernière mise à jour le : 29 février 2024 à 15:02
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              Ce graphique présente l’évolution de la consommation brute journalière et l’écart de température par rapport à la normale entre novembre et mars​. Il permet une visualisation de l'effet de la température sur le niveau de consommation observé en France pendant les mois d'hiver. 

              En conséquence, les pics de consommation horaires sur une année se produisent généralement lors d’un nombre limité de journées, souvent consécutives, qui correspondent aux cœurs des épisodes de froid.

              repartition des jours
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              Données mises à jour le 29 février 2024